Life is a game

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    ✎Mais comment ne pas me perdre dans les méandres de mes pensées?∞

    Jamie A. Snow
    Jamie A. Snow
    District 5


    Messages : 85
    Date d'inscription : 18/04/2013
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    Message par Jamie A. Snow Mer 5 Juin - 14:56














     ❝ Mais comment ne pas me perdre dans les méandres de mes pensées? ❞
    Lonely free madness




    Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Je suis juste que je suis adossée à un tronc d’arbre rugueux. Je réalise que ma bouteille d’alcool
    -allez savoir lequel, en tout cas il est fort-
    S’est renversée, enfin ce qu’il en restait. Mon joint se consume lentement entre mes doigts. Je lève la tête vers le ciel, ce qui me donne le tournis qui provoque une violente toux. Je me sens bien. Je crois que c’est l’été ; il fait très chaud et le soleil illumine tout autour de moi. Je crois qu’il n’a pas plu depuis que je suis là. Mais depuis quand suis-je là ? Depuis une heure ? Un jour ?  Un mois ? Cent ans ? Mille ans ? Qu’est ce que ça change, au fond ?
    Je pense que si un miroir apparaissait en face de moi, je pourrais voir mon reflet dedans. Tiens, en voilà un, oui, juste là, en face de moi. Je crois qu’il me sourit, ou qu’il se moque de moi. Mais je ne suis pas sûre. Que vois-je dans le reflet ?
    Une fille, assise, les genoux relevés et ses bras qui les entourent. Elle est brune. Elle a coiffé ses mèches de devant en dreadlocks étranges et laissé sa tignasse ondulée libre. Il y a aussi quelques nattes parmi les cheveux en bataille. Le blanc de ses yeux est plutôt rouge que blanc, ses yeux verts semblent luire d’une lueur inquiétante. Comme si elle voulait frapper quelqu’un. Sa peau est pâle, presque transparente. Elle porte des signes d’une griffure sur sa joue, comme si elle était battue avec un chat de gouttières. Ses bas rayés rose et violet sont déchirés par endroits, et son short en jean est plus qu’usé, et ne parlons pas de ces vieilles converse rouges trouées comme un gruyère passé de date. Son pull de mailles beige a glissé sur son épaule droite.
    Je ne sais pas quoi penser de cette apparition, une petite voix me souffle que cette chose est dangereuse ; que je dois m’en débarrasser. Je me redresse tant bien que mal et donne un coup de poing dans le miroir. Il se brise et disparaît subitement, laissant place à un vieil arbre mort.  Mon poing est en sang. Sûrement celui de la fille qui était dans le miroir. Je souris narquoisement. J’espère lui avoir fait bien mal. Une de mes nattes tombe sur mon visage. Je la coince derrière mon oreille, ma main laisse une trace chaude et humide le long de ma joue. Je m’assieds, satisfaite. Je prend une bouffée apaisante de mon joins.
    Je tâtonne autour de moi à la recherche de la bouteille. Je la saisis en prends quelques gorgées, puis la laisse tomber près de moi.
    Lena...Son image me revient à l’esprit. Je tourne la tête. Elle est juste là, elle me regarde le regard emplis de douceur. Elle porte une jolie robe bleue ciel, comme ses yeux. Ses cheveux sont soigneusement coiffés, comme toujours. Elle est si belle. J’ai envie de l’embrasser, de lui dire tout les mot d’amour qui existent dans toutes les langues de la Terre. Elle me regarde toujours avec autant de bienveillance et me dit :
    « Je suis bien là où je suis, tu sais, c’est très bien là bas, tu verras quand ton heure viendras, tu me rejoindras, dit ? »
    Je hoche la tête et souris.
    « J’ai hâte d’y aller...Tu me manque Lena. Sans toi le monde manque de couleur... »
    Elle éclate de son rire cristallin qui éclaire tout le paysage, puis reprend son sérieux.
    « Peut être que tu as oublié comment sont les couleurs. Regarde le ciel ; ce sont mes yeux qui te regardent avec tout l’amour du monde, regarde les blés dans le terrain vague pas loin d’ici, ce sont mes cheveux, touche le petit arbre à côté de toi, ce sont mes bras. Je suis partout. Répond-moi franchement Mie, tu veux avoir la vie ou moi ? »
    Je réfléchis un court instant et répond :
    « Ma vie »
    Elle me sourit et dit :
    « Parce que... »
    Je complète sa phrase :
    « Tu es ma vie...»
    Elle pose sa main sur la mienne. Instinctivement, j’approche son visage du sien et essaie de l’embrasser. C’est pareil à chaque fois ; dès que j’essaie de la toucher, elle se dissipe comme de la fumée. Je sens une larme couler le long de ma joue. Son image reste présente dans mon esprit. Je me souviens qu’elle mettait un parfum à la pêche. Son odeur me manque. Depuis qu’elle n’est plus là, elle ne sent rien, inodore. Me mémorant ce qu’elle a dit, je regarde le ciel. Elle a raison, on dirait ses yeux. Il est si beau. Presque aucun nuage ne gâche pas sa couleur. Je sors mon carnet et mon crayon à papier. J’écris.
    « Lorsque le jour se lève, à l’aube de sa vie,
    Ne vois-tu pas les ombres, qui déjà se dissipent,
    Dans le silence calme, de la nuit qui s’enfuie,
    Et ne vois-tu donc pas, mon amour, que j’hésite.

    J’hésite une seconde. Son visage hante toujours mon esprit, je me rappelle touts nos moments passés ensemble.
    Les cendres de ton corps, les éclats de ton âme,
    Me parle au fond de moi, me hurlent en silence,
    Que si tu n’es plus là, ton esprit est une lame,
    Dont je danse sur le fil, entendant ta clémence.

    Oh Lena...J’espère qu’elle verra ces quelques vers.

    Songe à nos jours heureux, et songe à notre amour,
    Car pas même l’adieu, ta mort ou bien l’année,
    N’ont éteint ce brasier qui brûle pour toujours,
    Et n’ont su séparer nos deux destinées.

    J’entends l’écho de son rire, si beau, si adorable...Lui aussi me manque.
    Alors que dans la tombe, ton corps inerte attend,
    Brisé par le sommeil, dans une chambre endormie,
    Mon esprit, tous les soirs, attend impatiemment,
    De te voir, mon amour, de voir ton esprit.

    J’entends au loin une voix crier. Je ne sais pas e qu’elle dit. Je m’en fiche.
    Afin que dure toujours cet amour qui m’emplit,
    Que vive toujours le jour, ou tu m’avais dit oui,
    Que tu poses chaque soir, sur mes lèvres endormies,
    Un doux baiser d’amour, sur mes lèvres en sursis. »


    Un sourire flotte sur mes lèvres. Je laisse aller ma tête contre le tronc d’arbre et ferme les yeux, savourant mes souvenirs de Lena. La voix se rapproche, je n’arrive toujours pas à entendre ce qu’elle dit. Je me contente de  rire et de murmurer avec un petit sourire :
    « oui... »
    Je sens une odeur de brûlé, je tourne la tête et je vois à travers la fumée noire ; Un peu plus loin, mon joins a enflammé le reste d’alcool. Je me mets à rigoler de façon démente. C’est tellement absurde, on se croirait dans une propagande du Capitole pour ne pas partir des districts, c’est si comique. A force de rire, je me mets à tousser. Même si mes poumons me font mal, je ne m’inquiète pas, après tout, ce n’est pas réel.



    © FICHE D'APOLLINA POUR LIBRE GRAPH



    HRP: Ce rp est libre, incrustez-vous comme vous voulez ♥

      La date/heure actuelle est Ven 29 Mar - 9:18